Les 5 émotions de base

Il existe 5 émotions de base : la douleur, la peur, la colère, le plaisir, l’amour.

Les émotions sont différentes des sentiments : elles ont une base biochimique : lorsque nous exprimons une émotion, c’est l’organisme tout entier qui répond à l’environnement, avec des changements biochimiques mesurables dans le sang et l’urine.

Les sentiments sont d’ordre plus général et s’accompagnent d’opinions.

Les émotions ont des raisons d’être spécifiques et de valeur. Ce sont elles qui nous font savoir que nous avons un désir ou un besoin. L’émotion est le signal qui nous en fait prendre conscience. Quand l’émotion est exprimée, le besoin est satisfait et l’émotion disparaît. Une personne saine vit, fait l’expérience des 5 émotions.

L’objet de la thérapie est d’apprendre à les utiliser et à les exprimer de façon efficace.

Les émotions sont importantes et naturelles, ce n’est pas du tout une grande affaire. Elles ne deviennent un problème que lorsqu’on n’en tient pas compte. Si on les accepte et qu’on les satisfait, on est sain. Si au contraire on ne tient pas compte du besoin ou de l’émotion, on vit dans un état de privation et on n’est pas sain.
Les 5 émotions créent et forment la base de notre identité, de notre compréhension. La plupart de nos décisions et comportements à long terme sont basés sur les émotions et les expériences qui forment le coeur de notre personnalité. Si l’on vous demande par exemple ce que vous avez appris lorsque vous étiez en sixième, peu de gens pourraient répondre. Si on contraire on vous demande ce que vous avez vécu comme émotions, vous auriez
beaucoup à raconter. L’émotion est ce qui affecte notre développement.
Les émotions se vivent dans l’ici et maintenant, dans l’Enfant Libre, par opposition aux sentiments. Elles suivent leur propre logique, qui n’est pas rationnelle, n’a pas de sens. On peut par exemple éprouver de la colère contre l’arbre que la tempête a fait tomber sur le toit de sa maison. On sait que ce n’est pas raisonnable, que ça n’a pas de sens.
Les émotions ont la même fonction que les autres besoins biologiques. La soif, par exemple, est une sensation physique qui signifie au corps qu’il a besoin d’eau. Plus on l’ignore, plus on a soif, même  si on arrive à l’oublier de temps en temps, jusqu’au moment où on n’arrive plus à rien faire d’autre. Lorsqu’on boit enfin, que l’on satisfait son besoin, la sensation disparaît, le corps retrouve son équilibre, son homéostasie.

Les besoins biologiques et psychologiques fonctionnent de la même façon. L’émotion est un signal du corps pour faire savoir qu’il y a un besoin. Lorsque le besoin est satisfait et l’émotion exprimée, il y a satisfaction et l’on retrouve son équilibre. Lorsque l’énergie de l’émotion est mobilisée, elle doit être exprimée pour être déchargée, sinon elle reste dans le corps et la psyché. Nous portons en nous les émotions qui ne sont pas déchargées et elles influencent notre corps qui devient comme un livre ouvert de notre passé.

Les pleurs : les pleurs sont associés à la souffrance. En réalité comme l’explique très bien le docteur et chercheur Aletha Solter, ils sont l’effort de l’organisme pour se reconstruire, ils sont le processus thérapeutique ! “Pleurer est un outil naturel de réparation”, nous dit-elle. Pleurer fait baisser la tension artérielle, élimine des toxines, relâche les tensions musculaires, rétablit la respiration. Après avoir pleuré, mais vraiment pleuré en sanglotant profondément, on se sent détendu, libéré.