Myriam de Maigret

Hypnose & Thérapie brève Ferrières en Brie 77

La visualisation positive

Il était une fois… Pour un enfant qui entend ces mots, c’est une invitation au jeu, à devenir autre chose, un héros, un chevalier, une princesse ou tout autre symbole imaginé. Les enfants arrivent à vivre des expériences incroyables, grandeurs nature en utilisant cette capacité universelle.

Pour les adultes aussi, entrer en état de conscience modifiée et faire fonctionner son imagination, c’est une invitation au voyage, entrer dans une dimension ou tout est possible.

Un processus naturel : l’imagination

En coaching et en développement personnel, il est de plus en plus courant d’entendre parler de visualisation positive. En sport ou en éducation, on parlera d’imagerie mentale ou de répétition mentale.

L’imagerie mentale est le fait d’utiliser tous les sens pour créer, modifier et reproduire une expérience dans son esprit.

Mais d’où vient l’efficacité d’un tel processus ?

La différence entre imaginaire et réel

Notre cerveau ne fait pas complètement la différence entre le réel et l’imaginaire. C’est notre cerveau rationnel qui analyse et qui pose une logique qu’il perçoit comme réel. Notre cerveau émotionnel, le cerveau limbique, ainsi que notre cerveau reptilien, ne font pas cette distinction. D’ailleurs, si vous repensez à quelque chose qui vous a été agréable, vous ressentez généralement assez vite une sensation agréable. Le corps réagit.

Avec cette habileté d’imagination et les yeux fermés vous pouvez par exemple vous imaginer un gâteau, sa forme, sa couleur (visuel), son odeur en le sortant du four (olfactif), le croquer (kinesthésique), entendre son craquement (auditif) et ressentir son goût (gustatif) sans que ce gâteau soit ici devant vous.

Si vous pensez à un citron, sa couleur, son odeur, la texture de sa peau fraiche et un peu rugueuse, que vous vous imaginez couper ce citron, vous voyez sa chair, le jus qui coule, et puis vous le pressez au dessus de vos lèvres et vous le goutez, vous pouvez sentir le jus frais et acide, très acide, vous sentez aussi l’ odeur caractéristique, l’acidité vous fait presque grimacer, et vous remarquez alors que vous salivez … Le corps réagit.

Il ne fait pas la différence avec une expérience “réelle”. Car cette expérience aussi est réelle, puisque vous la vivez en ce moment dans votre esprit !

Se visualiser et observer pour savoir faire

Nous savons que nous avons tendance à apprendre par mimétisme. Lorsque nous nous imaginons meilleur dans une activité physique, ou dans une situation, très souvent on est meilleur après. La découverte des neurones miroirs permet d’expliquer ce processus.

Cette découverte a été faite au milieu des années 1990. Elle a fourni une base cellulaire à ce phénomène d’apprentissage. Ces neurones s’activent dans le cerveau lorsque nous voyons se réaliser la même action que celle dans laquelle ils sont normalement impliqués quand nous faisons nous-mêmes cette action. De plus, ce phénomène s’étend à l’observation d’un tiers exécutant une action physique. Autrement dit, le seul fait d’observer quelqu’un faire un geste augmente dans notre cerveau l’activité des régions que nous activons normalement quand nous faisons ce geste.

En résumé :

–          Vous imaginer vous-même en train de faire l’action active les zones du cerveau mises en jeu durant l’action réelle

–          Voir quelqu’un d’autre réaliser une action permet une activation de votre cerveau pour tendre vers la même réalisation

Et l’hypnose dans tout ça ?

La visualisation est par nature une modification de la conscience pour construire des situations. Par définition, elle est déjà une technique d’hypnose. L’hypnose moderne y ajoute une partie plus inconsciente de la personne, notamment grâce aux suggestions. Celles-ci sont remplacées par ses propres pensées lorsque la personne pratique l’auto hypnose.  Au cabinet, le dialogue intérieur dévalorisant ou limitant de la personne est remplacé par les suggestions positives du thérapeute.

Principes

La visualisation permet alors de reproduire des expériences passées, mais aussi d’en créer de nouvelles qui n’ont jamais appartenu au passé. Dès que nous utilisons nos sens liés à notre imaginaire, nous créons un pont dans notre esprit vers le « monde réel ».

Il est également possible de s’imaginer sous deux angles : soit dans son propre corps, soit en se voyant faire, comme en étant spectateur de soi-même. C’est le principe de la dissociation/association.

Position d’acteur/de metteur en scène

Nous pouvons adopter deux perspectives en imagerie mentale. Dans la perspective externe, appelée « dissociée », nous regardons un film dans le quel nous sommes acteur. Par opposition, lorsque nous voyons les événements à travers nos propres yeux, comme si nous y étions, nous utilisons alors une perspective interne, appelée « associée ». Cette forme d’imagerie sollicite davantage les sensations kinesthésiques du corps.

–          Utilisez tous vos sens : la VAKOG (visuel, auditif, kinesthésique, olfactif, gustatif)

–          Passez de la position « associée » à « dissociée » pour peaufiner votre visualisation

Quelques idées d’utilisation de l’hypnose en visualisation :

  • Accélération d’apprentissage d’un mouvement de gymnastique, améliorer un geste sportif, un positionnement,
  • utiliser la distorsion du temps : en sport par exemple, en jouant sur la vitesse de visualisation, nous estompons la différence entre la performance imaginée et la performance réelle.apprentissage de la confiance lors de la prise de parole en public,
  •  mettre en place des nouveaux comportements
  • aller au delà de ses limites

Comment

  • tracer le chemin en imagination une première fois : il sera plus facile aux neurones du cerveau de passer dans les traces déja existantes, et plus le chemin est utilisé, plus le chemin et gravé profondément, c’est le phénomène naturel de l’apprentissage par la répétition
  • lier le nouveau geste, la nouvelle posture, la nouvelle séquence ou tout autre changement à une émotion puissante – et si possible, par confort, agréable : car plus une émotion est forte, plus notre mémoire enregistre

 

 Les seules limites ? Votre imagination !

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